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Mes mots, ma malle, mon monde
Mes mots, ma malle, mon monde
  • L’amour de l’aller-retour. Eperdu des allers-venus. Pas fou, nomade ! Des valises sous les yeux, l’ exode en bandoulière. Passager sans destin, tueur à bagages, je viens vous raconter les pérégrinations de ma valise. Je m’éclipse et m’explique …
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11 janvier 2010

Geysers du tatio

Aujourd’hui, geysers du Tatio, c’est comme l’Islande mais sans Björk. C’est pas de la conduite, c’est pas du pilotage, c’est du slalom. Un coup à droite, un coup à gauche pour passer entre les pierres et les trous. Un cou en compote. Notre minibus se faufile. La poussière fait comme une trainée d’avion derrière les bolides. On envoie des cailloux gicler sous la voiture dans un bruit métallique. On passe une rivière, on roule sur des pistes défoncées. Et on n’est même pas dans un 4x4. Dehors on ne voit rien. Poussière ou brouillard. Le conducteur joue à Colin-Maillard. La carlingue fait du bruit. Ca fait un boucan d’enfer. Le car vibre et nous offre une heure de powerplate. Gratuit. Quand on retrouve une piste moins cabossée, mes oreilles ressuscitent.

Je respire comme le copain black et binoclard de Malcolm. J’ai la gerbe. Bienvenue à 4200m d’altitude. J’évite de passer à côté des fumerolles de souffre qui empestent l’œuf pourri. « Les geysers c’est beau mais ça pue ! ». Phrase sulfureuse.

Le guide fait chauffer le p’tit dej’ dans une marre bouillonnante. Des œufs durs, de l’eau pour le maté et du lait pour le chocolat chaud. Ya que des petites fumerolles. Déception de ne pas voir de vrai geyser. Puis le guide nous amène près d’un trou. Un volcan en miniature. Un très explosif qui est censé « irrupter dans huit minutes ». On est dubitatif. On pense à une blague. Mais comme un charmeur de serpents, il fait monter l’eau chaude qui jaillit vers le ciel. Impressionnant. On passe aux thermes mais il fait trop froid dehors. Je me baignerai plus tard. On descend dans un petit village fantôme où on mange des brochettes de lama. 

Dans le désert le plus sec du monde (il tombe trois fois moins de précipitations que dans le Sahara), on trouve le moyen de tomber jour de pluie. Et qui dit pluie à 2000 m. dit neige au dessus.  Juste de quoi bloquer la frontière Bolivienne. Une file de minibus stagne au check point et déverse un flot de touristes impatients d’en découdre avec le sud lipez. On fait connaissance, on joue au foot. On enlève ou on remet des vêtements quand les nuages passent devant le soleil. On s’épluche comme des oignons. Mon nez est bourré de sang depuis qu’on a pris de l’altitude. Je sors des rochers de sang séché de mes narines. Un régal pour les géologues.

Après Ken et Taka, on  rencontre deux couples de français : Olivier, Antoine, Eline et Eloïse, deux canadiens : Mégane et barahmi et une néerlandaise : Marielle. On sympathise et on squatte devant la frontière pour finalement se faire refouler. Aprème glandouille. Pour passer le temps, on repasse dans des rues qu’on a déjà vues cent fois. On est au bord de l’overdose de San Pedro. On rentre à l’hostal pour cause de maté de coca. Erk. Un jus marécageux. Le soleil tombe vite et on se pèle violent. Emmitouflé des pieds jusqu’à la tête. En fin de soirée on embarque l’ONU (canadiens, néerlandais, français et allemands) sur la place de l’église pour aller vider bières et bouteilles de pisco. Pourtant calmes, on se fait gauler par les flics qui nous mettent un peu la pression. Ambiance maître chien. On file se coucher la queue entre les jambes, en ayant peu d’espoir de voir la frontière s’ouvrir le lendemain.

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Commentaires
T
J'ai rien lu (j'assume) mais juste un passage pour te souhaiter une Belle Année 2010 !<br /> bise
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