Vallée de la lune
On visite la vallée de la lune et la vallée de la mort. C’est comme le grand canyon mais sans cheeseburger. La crête de la montagne défile comme l’épine dorsale d’un diplodocus. C’est tellement dessiné qu’on dirait des décors en carton pâte. La montagne se plisse comme la peau d’un sharpei. Des falaises vertigineuses. Photos. Excursion super sympa à part les brésiliens super bruyants derrière nous. A chaque continent sa plaie. Nous, on subit bien les italiens ! Au dessous des montagnes et des volcans, l’ombre des nuages zèbrent le sol de la plaine. On croise des zombies de l’appareil photo. Ils avancent bras tendus et appuient frénétiquement pour tout prendre en photo. Dans une grotte, la guide nous fait taire. Entre deux éclats de voix brésiliens, on entend des craquements au dessus de nos têtes. Comme du rice-crispies. Le sel fait du bruit car il se contracte avec les différences de chaleur. Plus loin, dans l’amphithéâtre, une formation rocheuse ressemble à un bonnet péruvien. Coucher de soleil assis sur une dune de sable.
On rentre de nuit. Une frontale au dessus du nez. Je jette un coup d’œil au ciel : « On voit bien la voix lactée ! Par contre elle était pas dans le même sens en Argentine ». Je tourne la tête d’un quart de tour et me rend compte de mon idiotie ! ». On finit la soirée avec Ken et Taka, deux japs rencontrés le jour même. Dans un petit bouiboui, le patron nous sort une bouteille en verre qu’ont signé coca et cola. Un coca consigné qui a déjà dû servir à une vingtaine de générations. On boit quand même en baragouinant japonais en Amérique du sud.