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Mes mots, ma malle, mon monde
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  • L’amour de l’aller-retour. Eperdu des allers-venus. Pas fou, nomade ! Des valises sous les yeux, l’ exode en bandoulière. Passager sans destin, tueur à bagages, je viens vous raconter les pérégrinations de ma valise. Je m’éclipse et m’explique …
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25 janvier 2010

Canyon de colca

On prend un tour pour visiter le canyon de Colca. Arrêt pipi après dix minutes de bus et un zozo se fait voler son sac. Après dix minutes de lamentations et de coup de pieds dans le mur, on se dirige vers le commissariat le plus proche. Pris à l’hôtel à 9h15, on campe toujours devant la maison des poulets à midi.

Le bus passe à travers de petites collines qui ont été tranchées nettes comme des parts de gâteau. La poussière s’envole souvent pour nous envelopper comme un nuage. Parfois, elle se lève pour former de petits tourbillons. Une montagne se partage entre un orange vif et le blanc de la neige. Un yop goût abricot.

On rentre dans un tunnel. Noir et plein de poussière. Le chauffeur s’amuse à couper les phares. Un four. On grimpe vers cruz del condor pour aller admirer ces gros oiseaux. Mais le temps se gâte. Deux jours de bus longs et insignifiants et en face du deuxième, jour blanc. L’un des plus grand canyon du monde caché derrière le brouillard. Il neige à gros flocon. On voit à peine nos pieds alors le canyon 400 mètres plus bas … Aucune chance de voir un condor. Ils ont autre chose à foutre que de parader devant une bande de touristes par moins cinq. Alors on se gèle dix minutes. On prend quelques photos sous la neige et on rentre dans le bus. On prépare la suite de notre voyage pour ne pas perdre de temps. Dépités. Mais une Norvégienne rentre dans le bus et se vante d’en avoir vu un. Crâneuse. Le soleil sortant timidement, on l’imite. On part à la chasse aux condors. Et on en voit plusieurs. Ils tournent autour de notre cailloux remplit de touristes. Ils nous observent comme on regarde la colline des singes au zoo. Ailes déployées, ils sont impressionnant. Comme une voile tendue par le vent, comme un parapentiste qui glisse sur les courants ascendants. Le bout de leurs ailes ressemble à des doigts qui appuient sur le ciel pour planer. Des ptérodactyles. Quand ils passent au dessus de nos têtes, ils éclipsent les quelques rayons de soleil qui frayent entre les nuages. On est survolé par les condors … tulutup tup hahaha tulutup tup les citéésss d’or !

Au retour, on visite un dernier village de la vallée de Colca. Un énième marché « traditionnel » de chaussettes et de gants en alpaga. Une énième église blanche. Encore un enfant qui vous fait payer un sol pour prendre une photo avec un lama ou un faucon. Mais à côté de Disneyland, un mariage se prépare. Les femmes en habits colorés et au chapeau retourné en fonction de leur état civil. Les hommes en costard. La pena qui suit derrière est bourrée de cuivres et rythme le cortège. Au fond, trois hommes en habits incas (?) semblent être la caution traditionnelle du mariage. Le cortège se tient la main et file en farandole. On remonte vers le bus. Une petite fille baille la bouche grande ouverte. L’alpaga qu’elle tient en laisse mâchouille de droite à gauche comme un cousin du chameau.

Une maman trimballe son bébé dans son manta. Image traditionnelle dans les Andes. A ses côtés, sa petite fille de cinq ans. Elle porte sa peluche lapin dans un torchon noué autour du cou … pour faire comme maman.  Une maquette de maman. Une mamette.

Mirage. Je crois voir des saucissons pendus à la devanture d’une boutique. En fait, ce sont des chaussettes. Déception.

A 4900 m, deux petites maisons en pierre avec des toits de pailles ressemblent à des huttes de pygmée. A l’aller, elles étaient entourées des couleurs traditionnelles à cette altitude. Jaune ou marron. La neige à tout repeint en blanc. Des pissotières à 5000m. , et en plus c’est gratuit ! Je pousse la petite porte en bois et me plie en deux pour entrer. Des planches de bois et un trou. Que demander de plus à cette altitude. Je fais l’effort de respirer par la bouche mais je m’aperçois que ça ne sent même pas mauvais. Je doute d’un passage récent de l’équipe de nettoyage … Ce doit être l’air de la montagne. Désodorisant naturel.

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Commentaires
N
C'est interessant!!!<br /> BOnne continuation !!
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