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Mes mots, ma malle, mon monde
Mes mots, ma malle, mon monde
  • L’amour de l’aller-retour. Eperdu des allers-venus. Pas fou, nomade ! Des valises sous les yeux, l’ exode en bandoulière. Passager sans destin, tueur à bagages, je viens vous raconter les pérégrinations de ma valise. Je m’éclipse et m’explique …
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3 janvier 2010

TILCARA

Sur la montagne en grosses lettres blanches : Benvenidos à Tilcara.

« Welcome to Tilcara, tequila sex o marijuana ». Manu chao toujours, on loge en face d’une gare de train désaffectée : proxima estacion, vieja estacion.

J’hallucine ! Qui a déjà vu un taxi en fiat uno ?

A Tilcara j’ai plus faim. On mange trop. Marre du restau et de la viande rouge. Bison futé dit stop à ces kilos de vache qui transitent par mes intestins.

On se perd au milieu des cactus de Pucara, une forteresse pré-colombiennes (pourquoi colombienne ?). Un lièvre gros comme un chien nous file entre les cactus. Des champs de cactus à flanc de montagne, piqués là comme des parcmètres. Des tridents, des deux branches en forme de 4, des phallus. Yen a pour tous les goûts. Le jardin botanique du cactus. On se perche tout en haut de la forteresse pour une vue à 360 sur la quebrada de Humahuaca. Des formations rocheuses ridées d’un rouge vif. On dirait que la montagne a passé une jupe plissée. Un petit village se tient en bas et regarde sous la jupe. On se pose un moment au soleil pour prendre les couleurs de la Quebrada. En bas de la vallée, une rivière brille à côté de la départementale où quelques voitures semblent s’être perdues. Quelques maisons en briques, un labyrinthe de petits murets au milieu des cactus. Les chemins sont en terre ou en sable. Le vent souffle fort. Mauvaise alchimie. On ferme les yeux, le nez, la bouche. Alors la poussière rentre par les oreilles. On sort les lunettes de soleil et l’écharpe pour faire face aux tempêtes de sable. Le sens de l’orientation est une qualité masculine. On redescend de la forteresse et évidemment je vais à l’opposé du bon endroit. Et pourtant j’ai la montagne derrière moi comme point de repère. Mon taux de testostérone en berne. Les chiens nous coursent pour manger nos gâteaux. Le plus petit nous suit de trop près et se fait piquer par un cactus. Bien fait ! Fuck Brigitte bardot. On se balade à l’écart de la ville entre les maisons en pisé. Terre et paille. Pas étonnant qu’ils vénèrent Pachamama la déesse de la terre. On ressort marron de poussière.

Je prends une salade au restau. Preuve que je bouffe vraiment trop en ce moment ! On rentre après manger à la guest house. Des brésiliennes parlent comme des poules. On se change dans la chambre et on ressort en bibendum pour affronter le froid et admirer les étoiles. Effectivement il y en a beaucoup.

Laeti a la main qui gonfle. Les doigts tous boudinés. « Allez enlève ta main de Mickey ! »

Pour être vendeur sur les marchés Andins il faut être indien ou rasta blanc. Il doit y avoir des lois pour ça …

Première galère. Deux heures d’attente à la gare de Tilcara car les horaires du samedi ne sont pas ceux de la semaine. C’est effectivement écrit sur une pauvre feuille tapée à l’ordi en haut à gauche de la devanture d’un guichet surchargé de feuilles volantes. Là-dessus une demi-heure de bus pour descendre à Purmamarca. Debout. Route de montagne. Là-dessus une petite chiasse impromptue … c’est pas le Pérou mais c’est pas le Japon non plus.

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